Al-Mustansir (Abbasside)
Calife abbasside | |
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Nom dans la langue maternelle |
المستنصر بالله |
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Abû Ja`far al-Mustansir bi-llah al-Mansûr ben az-Zâhir[1], surnommé Al-Mustansir[2], est né en 1192. Il a succédé son père Az-Zâhir comme trente sixième calife abbasside en 1226. Il est mort le [3]. Son fils Al-Musta'sim lui a succédé.
Biographie
[modifier | modifier le code]Pendant son règne Al-Mustansir voit les Ayyoubides se disputer la Syrie et Jérusalem entre eux et avec les croisés de la sixième croisade. En 1227, An-Nasir Dâ'ûd est devenu roi Ayyoubide de Damas.
Sixième croisade
[modifier | modifier le code]La même année 1227, Grégoire IX accéda à la charge pontificale. À sa requête, l'empereur romain germanique Frédéric II et son armée embarquèrent en direction de la Syrie Une épidémie les obligèrent à retourner en Italie. Frédéric est reparti vers la Syrie en 1228. Il arriva à Acre en septembre. Al-Kamil, le sultan ayyoubide d’Égypte qui avait vaincu la cinquième croisade, avait rapidement partagé son territoire avec un de ses frères en Syrie, alors que son neveu An-Nasir Dâ'ûd revendiquait la Palestine. Le , Fréderic signa un traité d'alliance avec Al-Kamil, valable dix ans, afin de s'allier avec lui contre Al-Nasir, en échange de la promesse de recouvrer la souveraineté sur Jérusalem, Nazareth et Bethléem. Fréderic n'obtint pas l'autorisation de rebâtir les murs de Jérusalem détruits par Malik al-Mu'azzam Musa en 1219, mais il entra en roi dans la ville Il se couronna lui-même roi le .
Frédéric ne fut pas capable d'unifier les deux parties d'Acre, il n'eut pas le temps d'engager la guerre avant de devoir s'intéresser aux affaires politiques de la dynastie Ayyoubide. Comme Frédéric avait à s'occuper d'autres affaires dans son pays, il quitta Jérusalem en mai
Le traité expira en 1239 et Jérusalem fut reprise par les Korasmiens en 1244.
Fin du règne
[modifier | modifier le code]Le dernier apport d’Al-Mustansir est sa contribution à la construction de la madrasa dite « Al-Mustansiriyya » de 1227 à 1233 sur la rive du Tigre. Il s'agissait à l'époque de la première « université » islamique, dont la spécificité était d'accueillir les quatre écoles juridiques de Bagdad (shafiite, hnbalite, hanafite, malikite)[4]. Cette madrasa est aujourd'hui une partie de l’université de Bagdad.
Notes
[modifier | modifier le code]- arabe : abū jaʿfar al-mustanṣir bi-llāh al-manṣūr ben aẓ-ẓāhir,
أبو جعفر المسنتصر بالله المنصور بن محمد الظاهر - arabe : al-mustanṣir bi-llāh, المسنتصر بالله, « celui qui recherche l’aide de Dieu »
- 6 Jumada ath-thani 640 A.H.
- Cyrille Aillet, Emmanuelle Tixier, Eric Vallet, Gouverner en Islam, du Xe au XVe siècle, Atlande, 603 p., p.425
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Documentation externe
[modifier | modifier le code]- (ar) العباسيون/بنو العباس في بغداد
- (en) The Caliphate, its rise, decline and fall, by William Muir Chapter LXXVII, An-Nasir, his Son and Grandson, Khwarizm Shah, Jenghiz Khan
- Dictionnaire historique de l'islam, Janine et Dominique Sourdel, Éd. PUF, (ISBN 978-2-13-054536-1)